Commentaire de cimares (31/03/2009 18:30) :
Ce n'est pas la centralisation qu'il faut regretter, c'est
la faible capacité des contre pouvoir à s'exercer. Hénin appartient à
ce département dont une des caractéristiques humaines est la soumission.
Ceci a pour effet d'amplifier toute décision prise par
l'autorité: on obtient parfois une grande efficacité mais, souvent, au
détriment de l'inventivité.
On constate que le pouvoir est concentré aux mains des mêmes ou de leurs
enfants depuis 1946. Toute originalité dans ce système intégré est rejeté.
Il est évident que tout contre pouvoir est considéré comme nocif.
Ce département est celui qui a le plus mis en oeuvre le Guedisme qui peut
être considéré comme le Stalinisme des socialistes.
On comprend ainsi comment tout fonctionne et comment un maire peut exercer
son pouvoir en abusant et en ne rencontrant aucune opposition. Pour peu
qu'il ne dispose d'aucune culture civique, il arrive ce qui doit
arriver, mais qui n'arrive pas partout, sans quoi il y a longtemps que
Liévin serait tombé, tout comme Béthune a pu tomber.
Ceci m'apparait complétement détaché du principe de centralisation:
ainsi, la justice n'est pas décentralisée, et pourtant Outreau,
c'est bien chez nous ?
Je suis de ceux qui n'ont guère apprécié le fait que le directeur
général des services d'une commune ait été ramené à n'être que
l'exécutant des décisions du maire. Or l'intérêt de la profession
est certes de manager l'administration territoriale suivant les règles
fixées par la Code général des collectivités territoriales et non suivant
les humeurs d'un maire. Nombre de maires ont bien compris
l'intérêt de disposer ainsi de professionnels qui doivent
s'interdire d'entrer en politique pour maintenir la dignité à la
profession.Parallelement, les professionnels doivent pouvoir agir en patron
des services et exercer en droit.
On est bien loin de ce schéma qui présidait à la décentralisation; en
clair, le contrôle de légalité est assuré en amont, au sein même de la
structure administrative communale. Encore faut il que les salariés comme
les élus comprennent cela... Mais comme la culture du contre pouvoir est
combattue dans ce département,alors qu'elle est parfois largement
intégrée dans d'autres, il ne faut pas s'étonner d'assister
à de telles dérives, qui, hélas ne sont pas l'apanage des politiciens.
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